Chantier solidarité chez les Bertin.
"Nous partîmes trois (pfeu!) mais par un lent renfort, nous nous vîmes 7 en arrivant au bord."
Là, moment de doute, un peu de vague à l'âme. Les tronçonneuses renaclent devant l'ampleur de la tâche, les coeurs s'effritent. Par où commencer?
Philippe nous décrit ce qu'étaient les rives de la Florièye: "Ces grands arbres, nous les avons respectés trente ans durant. Ils apportaient la fraîcheur aux bêtes."
Alors, tout se met en place. Il faut tout d'abord attacher un tronc choisi en haut du tas,
L'extraire à l'aide du tracteur
Renouveler l'opération trois ou quatre fois.
Puis libérer l'armée de tronçonneuses qui attendaient tapies sur les hauteurs.
Enfin, laisser remonter de la rivière, une multitude de petits bras musclés qui entasseront les bûches côté colline
les branches et racines, côté rivière où elles seront brûlées plus tard.
A midi, pause déjeuner qui prendra un caractère définitif vu l'état des combattants et la chaleur de ce premier samedi de septembre.
A l'arrivée,le bilan est très encourageant. Encore une matinée de cet ordre et le parc des vaches sera réhabilité. ("Toro" reconnaissant.)
Bonne surprise: la pluie du mois d'août a nettoyé les bois et ce que nous redoutions, abimer très rapidement les chaines des tronçonneuses, ne s'est pas vérifié. Nous avons terminé la matinée avec les mêmes chaines.
De toutes façons, faire vivre la solidarité dans cette époque où tout se marchandise, n'est-ce pas user voire briser ses propres chaines?
Pour finir, le message de Florence aux amapiens présents:
"merci à tous d'étre venus nous donner un coup de main pour ce travail titanesque,
qui finalement a bien avancé à 9 petits bucherons que nous étions , où chacun , chacune avait sa place . Les hommes coupaient ,troçonnaient ,tractaient,
et les femmes tiraient les racines ,dégageaient les troncs,faisaient les tas
ça fait vraiment du bien cet élan de solidarité
on se sent moins petits face à la tâche!
merci mille fois
vous nous avez donné le courage de retourner à la rivière"
Et si nous étions un peu plus nombreux, le samedi 18 septembre pour la seconde matinée de solidarité......
(Rendez-vous à 8 heures à la campagne avec gants, tronçonneuses, pique-nique et entrain.....)