Fièvre catarrhale ovine (FCO).

Publié le par Gérard

 

Rappelons que la FCO est une maladie vectorielle, non contagieuse, non transmissible à l’homme, peu pathogène pour les sérotypes 1 et 8, entretenue par des réservoirs de culicoïdes (petits moucherons) multipliant dans la faune sauvage les répliques virales, rendant la maladie inéradicable. Qui plus est, l’apparition de nombreux sérotypes nouveaux (24) complexifie l’approche.

De nombreux éleveurs expriment leurs inquiétudes quant aux conséquences à court et long terme d’une obligation vaccinale à leurs yeux, mal préparée, mal évaluée, sous-efficiente et parfois dangereuse dans ses effets connus ou à venir sur les animaux dont ils ont la charge et qu’ils connaissent mieux que quiconque.  Ces éleveurs ont le souci permanent de respecter les équilibres naturels dans leurs élevages. Ils tentent par de nouvelles approches d’apporter une nourriture dépourvue de toxicité aux consommateurs soucieux de leur santé et de la santé de la planète. Cette tâche qui leur incombe nécessite une politique sanitaire à long terme dans laquelle les animaux acquièrent une résistance naturelle durable face aux maladies qui font évoluer les espèces depuis des millions d’années, à l’opposé de pratiques réductrices qui prétendent éradiquer tous les maux de la Terre.  

L’obligation de vacciner est un décret ministériel, ceux qui n’auront pas vacciné avant le 30 juin seront hors-la-loi donc, après contrôle, il y a menace de procès verbal, amendes, et obligation sous la contrainte des autorités.  

Pour le moment nous sommes dans une période d’intimidation (menaces sur les autorisations de transhumance, amendes disproportionnées…) de la part de l’administration pour qui l’objectif à atteindre est 80 % du cheptel (ovins et bovins) vacciné. Il faut savoir que le gouvernement verse une aide financière aux éleveurs qui vaccinent et que l’Europe participera également, à condition que cet objectif soit réalisé. Les laboratoires ne sont pas loin derrière tout ça : « On fabriquera le vaccin si vous le rendez obligatoire ! ».  

On ne sait pas aujourd’hui quelle sera l’intensité de la répression envers les mauvais élèves qui refusent de vacciner.

Un collectif régional de refus de l’obligation vaccinale s’est constitué avec des éleveurs qui ont vacciné ou non. Nous devons rester vigilants et solidaires pour défendre les éleveurs qui seront en position de désobéissance civile parce qu’ils considèrent leur choix légitime dans l’intérêt de l’agriculture et de la société toute entière.  

 

C’est la première fois que l’Etat oblige à vacciner pour une maladie non transmissible à l’homme. Il ya également désinsectisation obligatoire avec un produit qui tue aussi les abeilles, en cas de foyer de la maladie déclaré (Pour info : il y a aussi un traitement par insecticides obligatoire sur les vignes pour une maladie qui s’appelle la flavescence dorée).

Toutes ces mesures autoritaires sont très inquiétantes et vont toujours dans le sens d’une politique agricole destructrice et criminelle malgré les projets durables dont on nous abreuve à longueur de discours.

Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de cette affaire, il y aura sûrement besoin du soutien des consommateurs pour défendre le droit des éleveurs quant au choix qu’ils souhaitent apporter à leurs animaux. 

Francis Girard   (éleveur au Bounas)  20 mai 2009

 

 

 

 

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